Transport par câble
FRANCHEVILLE <> LYON
Un projet inadapté voire inutile (1/2)
(En raison de la limite de 6000 caractères, mon avis est découpé en deux parties sur deux publications différentes et la version complète est sur le document pdf ci-joint)
S’il est vrai que les déplacements entre l’ouest lyonnais et le cœur de l’agglomération sont de plus en plus difficile aux heures de pointe en raison du trafic, et que la commune de Francheville n’est actuellement pas assez bien desservie par les transports en commun, je pense que le projet de télécabines proposé par le Sytral n’est pas la solution adaptée.
Pour remédier à la « difficulté » d’accès au centre-ville depuis Francheville, le Sytral a donc décidé d’inscrire ce projet de transport par câble au plan de mandat 2020-2026. Bien que des études quant à ce mode de transport aient été menées et/ou des idées évoquées depuis plusieurs années sur ce secteur et à d’autres endroits de la métropole (Caluire, Décines…), le fait de lancer officiellement ce projet sans consulter la population au préalable laisse un goût amer. On se sent comme pris en otage par un choix de tracé sur un mode de transport déjà établi alors qu’il aurait été préférable d’être d’abord consulté sur le choix même du type de transport. Face à la vague d’opposition rencontrée notamment au niveau de Ste-Foy et La Mulatière, le Sytral a semblé légèrement rétropédaler en proposant des alternatives BHNS dans le dossier de concertation et en déclarant que « le projet ne se ferait pas si la population n’en veut pas », tout en martelant qu’il s’agit de la meilleure solution avec des arguments peu convaincants. On ne peut que constater que la communication du Sytral est assez floue et maladroite. Pour en revenir sur l’opposition de la population, les référendums consultatifs organisés le 28 novembre dernier à Ste-Foy et à La Mulatière montrent un résultat sans partage : 95 % des votes exprimés sont contre le projet. Il faut espérer que le Sytral tienne ses promesses et renonce ainsi à ce projet après avoir écouté la population. Car au-delà d’un simple refus, les opposants ont plusieurs arguments pour justifier leur pensée :
- Impact environnemental : L’installation de pylônes et stations nécessiterait la coupe de nombreux arbres, notamment dans des lieux appréciés pour leur cadre naturel comme le Chemin des Prés ou le Parc du Brûlet. Étonnant, pour ne pas dire hypocrite, de la part d’une majorité se revendiquant écologiste !
- Pollution visuelle : Francheville et Ste-Foy sont réputées pour leur beau cadre ; de nombreux quartiers pavillonnaires et historiques seraient potentiellement impactés par un des tracés du projet. Les habitants ne veulent pas voir ce cadre défiguré par des pylônes de plusieurs dizaines de mètres de haut et des cabines circulant dans les airs toute la journée.
- Expropriation et violation de l’intimité : Ces mêmes habitants risquent d’être expropriés de leur propriété pour l’implantation d’un pylône ou d’une station. Par ailleurs le survol de ces propriétés engendrerait un vis-à-vis désagréable sur les jardins ou même l’intérieur des habitations.
- Pollution sonore : Dans un secteur réputé pour son calme, a-t-on vraiment envie d’entendre des cabines circuler toutes les 20 secondes de 5h à minuit ?
- Impact du vent : Dans une zone ou le vent souffle souvent très fort, les cabines risquent d’être trop souvent arrêtées. L’exemple du téléphérique de Brest, dont l’exploitation a été interrompue à cause du vent beaucoup plus fréquemment que ce qu’affirme J-C. Kohlhaas, illustre très bien ce problème.
- Fiabilité : Outre les problèmes liés au vent, que se passe-t-il si un problème technique vient interrompre l’exploitation ? Comment évacuer des personnes bloquées entre deux stations ? Comment faire face aux risques de dégradations et actes de malveillance ? Par ailleurs, on constate qu’un autre transport par câble existant déjà à Lyon, le funiculaire, est annuellement fermé pendant deux semaines pour maintenance (sur moins d’un km de tracé), qu’en sera-t-il de la maintenance des cabines et des câbles sur 6 km de tracé ? et quelles solutions de repli ?
- Capacité des cabines : Même si une fréquence de toutes les 20 à 40 secondes est promise, comment une cabine plus petite qu’un bus pourra-t-elle absorber le flux de personnes en heure de pointe ? Il risque d’y avoir de sacrés bouchons en station… À l’opposé, avec une telle fréquence de nombreuses cabines circuleront à vide en heure creuse.
- Accessibilité : Le but de ce projet est de diminuer l’usage de la voiture, mais en dehors peut-être des stations de Francheville-le-Haut où l’installation d’un parc relais semble possible, gare de Francheville et Gerland où ils existent déjà, quels sont les aménagements prévus pour le stationnement ? Comment les gens situés loin d’une station la rejoindront-ils ?
- Impact environnemental : L’installation de pylônes et stations nécessiterait la coupe de nombreux arbres, notamment dans des lieux appréciés pour leur cadre naturel comme le Chemin des Prés ou le Parc du Brûlet. Étonnant, pour ne pas dire hypocrite, de la part d’une majorité se revendiquant écologiste !
- Pollution visuelle : Francheville et Ste-Foy sont réputées pour leur beau cadre ; de nombreux quartiers pavillonnaires et historiques seraient potentiellement impactés par un des tracés du projet. Les habitants ne veulent pas voir ce cadre défiguré par des pylônes de plusieurs dizaines de mètres de haut et des cabines circulant dans les airs toute la journée.
- Expropriation et violation de l’intimité : Ces mêmes habitants risquent d’être expropriés de leur propriété pour l’implantation d’un pylône ou d’une station. Par ailleurs le survol de ces propriétés engendrerait un vis-à-vis désagréable sur les jardins ou même l’intérieur des habitations.
- Pollution sonore : Dans un secteur réputé pour son calme, a-t-on vraiment envie d’entendre des cabines circuler toutes les 20 secondes de 5h à minuit ?
- Impact du vent : Dans une zone ou le vent souffle souvent très fort, les cabines risquent d’être trop souvent arrêtées. L’exemple du téléphérique de Brest, dont l’exploitation a été interrompue à cause du vent beaucoup plus fréquemment que ce qu’affirme J-C. Kohlhaas, illustre très bien ce problème.
- Fiabilité : Outre les problèmes liés au vent, que se passe-t-il si un problème technique vient interrompre l’exploitation ? Comment évacuer des personnes bloquées entre deux stations ? Comment faire face aux risques de dégradations et actes de malveillance ? Par ailleurs, on constate qu’un autre transport par câble existant déjà à Lyon, le funiculaire, est annuellement fermé pendant deux semaines pour maintenance (sur moins d’un km de tracé), qu’en sera-t-il de la maintenance des cabines et des câbles sur 6 km de tracé ? et quelles solutions de repli ?
- Capacité des cabines : Même si une fréquence de toutes les 20 à 40 secondes est promise, comment une cabine plus petite qu’un bus pourra-t-elle absorber le flux de personnes en heure de pointe ? Il risque d’y avoir de sacrés bouchons en station… À l’opposé, avec une telle fréquence de nombreuses cabines circuleront à vide en heure creuse.
- Accessibilité : Le but de ce projet est de diminuer l’usage de la voiture, mais en dehors peut-être des stations de Francheville-le-Haut où l’installation d’un parc relais semble possible, gare de Francheville et Gerland où ils existent déjà, quels sont les aménagements prévus pour le stationnement ? Comment les gens situés loin d’une station la rejoindront-ils ?
Suite de mon avis sur une publication suivante.
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