Tramway T9 : découvrez le projet
VAULX-EN-VELIN LA SOIE <> CHARPENNES
(ré)Étudier la variante Salengro avec d’autres critères et… plus de courage !
Si on sait que la ligne T9 est attendue, en particulier à St-Jean et à Vaulx-en-Velin, le projet présenté dans le dossier de concertation se révèle décevant et peu cohérent.
Il s’agit tout d’abord de l’incompréhensible positionnement du terminus Est, prétendument à la Soie, effectivement bien trop loin des stations de tram et de métro pour permettre des correspondances confortables pour tous.
Ensuite, les variantes de tracé Salengro-Luizet et Feyssine-Einstein ne sont présentées que pour nous convaincre que la concertation est pertinente et qu’il y aurait encore un choix à faire, alors que toutes les autres questions et débats ne sont déjà plus à l’ordre du jour. Un pseudo-choix en réalité, car la variante Salengro-Luizet a été élaborée et présentée de telle manière qu’elle a peu de chance de recueillir l’adhésion d’une part notable des personnes consultées.
Il aurait été plus judicieux de présenter le tracé Salengro - J.-B. Clément en alternative, avec des distances et des temps de parcours réellement équivalents avec le tracé Feyssine - Einstein. En effet, le passage d’un tram rue Jean-Baptiste Clément était considéré comme pertinent il y a six mois, pour devoir être présenté comme tracé vert, lors de la concertation du tram T6. Mais avec le T9, on apprend que le passage par la rue J.-B. Clément est écarté. Est-ce que l’on doit comprendre que la concertation sur le tracé du T6 nord était alors jouée d’avance ?
Il aurait été plus judicieux de présenter le tracé Salengro - J.-B. Clément en alternative, avec des distances et des temps de parcours réellement équivalents avec le tracé Feyssine - Einstein. En effet, le passage d’un tram rue Jean-Baptiste Clément était considéré comme pertinent il y a six mois, pour devoir être présenté comme tracé vert, lors de la concertation du tram T6. Mais avec le T9, on apprend que le passage par la rue J.-B. Clément est écarté. Est-ce que l’on doit comprendre que la concertation sur le tracé du T6 nord était alors jouée d’avance ?
Quand on questionne la réalité de l’un des trois grands objectifs avancés (page 5) dans l’élaboration du tracé du T9, celui de desservir et de connecter les campus de La Doua et de Vaulx-en-Velin, on obtient des réponses évasives ou incantatoires, que ce soit en réunion ou sur cette plateforme (https://destinations2026-sytral.fr/processes/t9/f/22/proposals/135?order=recent&page=2).
En effet, « Les déplacements entre les deux campus sont difficilement quantifiables aujourd'hui » et on arrive pas plus à évaluer combien il y en aura demain ! On ne sait pas non plus si les Vaudais et les Villeurbannais de St-Jean ont vraiment envie de passer par la Doua pour rejoindre les Charpennes. Cette absence de précision est tout de même très très ennuyeuse à ce niveau-là d’investissement.
Si la liaison entre les deux campus était importante et prometteuse, le Sytral n’aurait pas manqué de créer une ligne dédiée ou d’en modifier une existante (lignes 37 ou 52, par ex.). On aurait ainsi au moins pu savoir combien d’étudiants et de personnels (dont certains élus ? ;) étaient concernés. Actuellement, il faut entre 35 et 55 min pour relier en bus les deux campus (selon sa localisation à la Doua), tout simplement parce la qualité des correspondances, elle-même, est laissée au hasard.
En effet, « Les déplacements entre les deux campus sont difficilement quantifiables aujourd'hui » et on arrive pas plus à évaluer combien il y en aura demain ! On ne sait pas non plus si les Vaudais et les Villeurbannais de St-Jean ont vraiment envie de passer par la Doua pour rejoindre les Charpennes. Cette absence de précision est tout de même très très ennuyeuse à ce niveau-là d’investissement.
Si la liaison entre les deux campus était importante et prometteuse, le Sytral n’aurait pas manqué de créer une ligne dédiée ou d’en modifier une existante (lignes 37 ou 52, par ex.). On aurait ainsi au moins pu savoir combien d’étudiants et de personnels (dont certains élus ? ;) étaient concernés. Actuellement, il faut entre 35 et 55 min pour relier en bus les deux campus (selon sa localisation à la Doua), tout simplement parce la qualité des correspondances, elle-même, est laissée au hasard.
Par conséquent, le tracé évitant le campus de la Doua en empruntant l’avenue Roger Salengro de bout en bout, jusqu’à l’avenue Galline ou encore l’avenue Piaton, pour ne rejoindre le tronçon commun T1/T4 que vers la station Tonkin aurait mérité d’être présenté. Il a pourtant été étudié et n’a été écarté qu’à l’issue du 3e comité de pilotage (page 26), mais on ne saura pas pourquoi, puisque page 46, il n’est pas dans la liste des tracés écartés.
Il a pourtant quelques vertus :
- un parcours plus court de 800 m à 1 km environ et donc plus rapide,
- d’autant plus rapide, qu’il présenterait deux stations de moins sur son parcours,
- mais avec trois stations nouvelles, élargissant ainsi la desserte du réseau de tram,
- une bonne correspondance avec le futur T6, mais aussi avec le C17, pour faciliter cette fameuse liaison entre les campus,
- et enfin, un tronçon commun avec T1 et T4 bien plus court, minimisant les risques de saturation des voies.
Il a pourtant quelques vertus :
- un parcours plus court de 800 m à 1 km environ et donc plus rapide,
- d’autant plus rapide, qu’il présenterait deux stations de moins sur son parcours,
- mais avec trois stations nouvelles, élargissant ainsi la desserte du réseau de tram,
- une bonne correspondance avec le futur T6, mais aussi avec le C17, pour faciliter cette fameuse liaison entre les campus,
- et enfin, un tronçon commun avec T1 et T4 bien plus court, minimisant les risques de saturation des voies.
Une ligne av. Roger Salengro ne serait pas trop proche des tracés déjà existants T1/T4 (400 à 600 m de distance), car c’est ce qui est exactement proposé sur près de 1100 m dans la partie ouest du futur tram T10, à Gerland, également en concertation.
Ici, c’est environ 2 km de voies ferrées à construire en plus.
Mais l’avenue Roger Salengro est désormais, pour les piétons et les cyclistes, la rue la plus dangereuse de Villeurbanne avec trois tués et quatre blessés graves depuis 2018 (sources ONISR). Et on ne parle pas du bruit et de la pollution que la circulation des voitures, de camions et de motos provoquent.
Sans couloirs de bus ni aménagements cyclables continus, les déplacements, qu’ils soient en bus, à pied ou à vélo, y sont très difficiles et donc, c’est à redire, dangereux.
Il est grand temps que la ville et la Métropole réagissent et saisissent l’occasion de l’arrivée des deux lignes de tramway (T6 et T9) pour demander au Sytral de tranquilliser cette avenue.
Mais l’avenue Roger Salengro est désormais, pour les piétons et les cyclistes, la rue la plus dangereuse de Villeurbanne avec trois tués et quatre blessés graves depuis 2018 (sources ONISR). Et on ne parle pas du bruit et de la pollution que la circulation des voitures, de camions et de motos provoquent.
Sans couloirs de bus ni aménagements cyclables continus, les déplacements, qu’ils soient en bus, à pied ou à vélo, y sont très difficiles et donc, c’est à redire, dangereux.
Il est grand temps que la ville et la Métropole réagissent et saisissent l’occasion de l’arrivée des deux lignes de tramway (T6 et T9) pour demander au Sytral de tranquilliser cette avenue.
Pour le T6, c’est mal parti : l’insertion de cette ligne sur l’av. Salengro, entre les rues Yvonne et de la Doua, ne changera rien à la circulation auto infernale de cet axe : le Sytral préfère préempter plus de 3 m de large sur près de 200 m de long d’une copropriété plutôt que de supprimer une voie de circulation !
Il y a près de vingt-cinq, le Sytral se montrait bien plus courageux quand il a fallu réduire de moitié la circulation de l’avenue Berthelot ou de la rue Servient, à Lyon, pour faire de la place au retour du tram avec les deux premières lignes, T1 et T2.
Il y a près de vingt-cinq, le Sytral se montrait bien plus courageux quand il a fallu réduire de moitié la circulation de l’avenue Berthelot ou de la rue Servient, à Lyon, pour faire de la place au retour du tram avec les deux premières lignes, T1 et T2.
Pour le T9, il est encore temps de se raviser.
Le dossier de concertation évoque page 46 des « contraintes » ou d’« importants impacts fonciers » pour ne pas dire qu’on ne veut manifestement pas réduire la circulation automobile et améliorer les autres modes de déplacements. L’av. Salengro présente pourtant une largeur de 19 à 20 m sur toute sa longueur, une largeur suffisante pour une ligne de tramway, des trottoirs confortables, des aménagements cyclables continus, une rangée d’arbres, des espaces de stationnement et de livraison et une voie, mais une seule, de circulation automobile.
Le dossier de concertation évoque page 46 des « contraintes » ou d’« importants impacts fonciers » pour ne pas dire qu’on ne veut manifestement pas réduire la circulation automobile et améliorer les autres modes de déplacements. L’av. Salengro présente pourtant une largeur de 19 à 20 m sur toute sa longueur, une largeur suffisante pour une ligne de tramway, des trottoirs confortables, des aménagements cyclables continus, une rangée d’arbres, des espaces de stationnement et de livraison et une voie, mais une seule, de circulation automobile.
Il n’y a donc pas de contraintes techniques ou foncières, seulement un choix politique de vouloir changer réellement la ville...
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