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TEOL par le Cours Suchet : c'est le pont-pont !
En imaginant ma ville de demain, je ne m’attendais pas à voir atterrir un nouveau pont sur le quai des étroits. Je rêvais même au contraire à la démolition du viaduc de la M6/M7 perforant la presqu’île en son centre.
Avec l’aménagement de la Confluence, le centre de la presqu’île se déplace : c’était hier la place Bellecour, ce sera demain la place Carnot et la « machine à circuler » qui la jouxte, le centre d’échange multimodal de Lyon Perrache. Presque 50 ans après sa mise en service, ses trémies ont vu passer des millions d’Européens en quête de soleil mais son insertion urbaine reste indigne d’un centre-ville.
Si on fait un état des lieux de la zone, on voit aujourd’hui en se laissant porter par le courant de la Saône :
• le pont Kitchener reliant les deux rives du fleuve, pas très agréable à emprunter à pied ou en vélo,
• le viaduc autoroutier reliant le tunnel de Fourvière au centre d’échange de Perrache, une inspiration digne de Bangkok dans la capitale des Gaules,
• le pont ferroviaire reliant le tunnel des deux amants à la gare historique de Perrache, un pont reconstruit après la deuxième guerre mondiale… j’ose espérer qu’on saurait faire aujourd’hui plus élancé et plus agréable à regarder.
• le pont Kitchener reliant les deux rives du fleuve, pas très agréable à emprunter à pied ou en vélo,
• le viaduc autoroutier reliant le tunnel de Fourvière au centre d’échange de Perrache, une inspiration digne de Bangkok dans la capitale des Gaules,
• le pont ferroviaire reliant le tunnel des deux amants à la gare historique de Perrache, un pont reconstruit après la deuxième guerre mondiale… j’ose espérer qu’on saurait faire aujourd’hui plus élancé et plus agréable à regarder.
TEOL par le Cours Suchet, c’est un 4ème pont un peu plus loin, surplombant encore les deux quais, perturbant un écosystème fluviale riche de diversité en rive droite, puis perforant la balme à 10 m de hauteur. C’est un pont inséré sur le quai des étroits au chausse-pied dans une dent creuse, à proximité immédiate (sous les fenêtres) d’habitations, sur un terrain métropolitain accueillant un bassin d’orage qui se déversera sur les piles de pont.
Avouons que notre centre-ville, que tout le monde souhaite plus apaisé, mérite mieux qu’une zone sacrifiée aux infrastructures de transport. Avouons que la succession des quatre ponts serait une bien triste expérience en arrivant à pied ou à vélo depuis le quai Jean-Jacques Rousseau par ce qui doit être la voie verte principale d’accès Sud à la ville (je fais référence à l’aménagement de la Voie Lyonnaise N°3). Avouons enfin que la surface de la dent creuse en rive droite dominée par l’ouvrage mériterait plus d’être rendue aux habitants et transformée en place publique, jardin d’enfants ou jardins partagés. Je ne parle pas des difficultés techniques de percement d’une balme fragile et déjà l’objet de nombreux renforcements.
En résumé, TEOL par le cours Suchet : c’est le pont-pont !
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