Transport par câble
FRANCHEVILLE <> LYON
Comment, lorsqu’on habite le long d’un des tracés envisagés, rester serein à l’idée d’avoir à subir des agressions sonores aussi répétitives ?
[…] « Il n’existe actuellement pas de réglementation encadrant l’impact acoustique des modes de transport par câble en ville. » […]
« Ces mesures font état d’émissions de l’ordre de 60 à 75 décibels (dB) au niveau des éléments en mouvement à l’intérieur des stations et en tête des pylônes (source mesures CEREMA). » (1)
Ainsi, il a été fait référence à une étude épidémiologique : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412021005997
Quelques éléments de réponse, sans surprise :
« Inconsciemment, le bruit nous ronge, surtout lorsqu’il est modéré, il nous ronge un peu tous les jours et même si on a l’impression de s’habituer, en fait, le corps encaisse cette nuisance et cette charge. »
« Le stress chronique peut entraîner une augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et puis des études européennes ont montré que les personnes exposées à des nuisances sonores chroniques de plus de 50 dB connaissaient davantage de cas d’hypertension, d’AVC ou de crises cardiaques […] Quand ça dure comme ça toute la journée pendant des années, ça génère un impact émotionnel, et les impacts émotionnels, ça génère la sécrétion de cortisol, qui est l’hormone du stress, et donc hypertension artérielle, infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux. C’est toute une cascade de risques cardiovasculaires qui se déclenchent avec cette régularité, ce harcèlement presque on pourrait dire, qui est dû au bruit. »
Réponse apportée par SYTRAL Mobilités :
Bonjour Madame,
Les émissions sonores sont concentrées en partie haute de la ligne (et non au sol), du fait du passage du câble sur les galets des pylônes. Ces émissions sont liées à la technologie et aux matériaux utilisés. Au niveau des stations, l’enjeu porte sur la présence des machineries et sur le bruit émis lors du ralentissement et de l’accélération des cabines.
Les mesures produites par le CEREMA sont bien réalisées au niveau des éléments en mouvement à l'intérieur des stations, il est donc très probable d'avoir des niveaux sonores très inférieurs à l'extérieur.
Effectivement, il n’existe actuellement pas de réglementation encadrant l’impact acoustique des modes de transport par câble en ville. Des contraintes acoustiques seront néanmoins imposées au constructeur pour définir les conditions optimales d’insertion du mode dans son environnement. La démarche de réduction du bruit s’appuiera sur les objectifs réglementaires définis pour les infrastructures de transports ferroviaires et le décret du code de la santé relatif à la lutte contre les bruits de voisinage (2006). Avant la mise en service, le SYTRAL s’engage à être vigilant et réalisera des diagnostics acoustiques en amont des travaux et lors des phases de test pour attester du respect des engagements acoustiques au niveau des stations. Un travail sur la conception des stations ainsi que sur les matériaux utilisés que ce soit pour les bâtis, les pylônes ou les câbles permettra une atténuation importante du bruit. Dès la conception du projet, grâce à l’expertise d’architectes et d’ingénieurs acoustiques, l’objectif sera de réduire au minimum les émissions sonores.
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