Transport par câble
FRANCHEVILLE <> LYON
Une concertation mal engagée
Rappel
- Les élus des communes concernées ont effectivement demandé et voté « la mise en place d’un groupe d’étude, qui devra présenter un rapport sur d’éventuelles propositions […] » courrier du 4 décembre 2017.
Mais
- Le Sytral a mis la charrue avant les bœufs en annonçant comme actée la réalisation d’un téléphérique avant la fin du mandat de l’actuelle majorité, PUIS l’annonce d’une réflexion citoyenne privilégiant une concertation ouverte à tous.
- La comparaison de la pré-étude mise au débat se limite à une alternative avec des « bus à haut niveau de service » ; c’est évidemment perçu comme un enfumage. La géographie ne permet pas — sans contraintes considérables — de tracer des voies uniquement réservées au bus (13 m ou plus)… Pourquoi pas un tunnel réservé aux bus de la Gravière au métro d’Oullins, pourquoi pas une voie bus au dessus de l’Yseron ? Que sais-je ? La première phase d’un tel projet doit être une phase créative avec élimination progressive de solutions inadaptées ou trop coûteuses, puis une comparaison avec ce qui reste en lice… Ici l’effet d’annonce a été privilégié, on voit le résultat. Dommage !
- La population souhaite une comparaison avec de véritables alternatives : la prolongation du métro et surtout l’option tram-train. Que le Président Wauquiez ne souhaite pas discuter avec les élus de la Métropole pour des querelles politiciennes, ce n’est pas le problème de la majorité de la population et cela ne doit pas éliminer cette solution avant une étude précise.
- Annoncer qu’il n’y aura pas de parking autour des gares, que les gens vont venir à pied ou en vélo pour prendre la télécabine est une vision de l’esprit. Tout le monde connait la solution allemande P+R qui marche vraiment bien (merci au jumelage Ste-Foy Limburg). Les rues avoisinantes vont devenir un long parking continu. C’est déjà le cas en partie pour rejoindre les bus à Sainte-Foy centre.
Le Sytral ment :
- Lors de la présentation en visioconférence, une technicienne explique qu’aucune solution technique n’est privilégiée. Lors de la trop brève séquence des questions-réponses, une question porte sur le nombre de jours d’arrêt lorsque le vent dépasse les 60 km/h (Une quarantaine d’après météo-France). La réponse de la technicienne est que la limite prise en compte est de 90/100 km/h, ce qui n’entraîne que quelques rares jours par an (Effectivement selon la Classification « Tempête » sur l’échelle de Beaufort, 2 ou 3 jours par an selon météo-France). Seulement 60 km/h, c’est une solution monocâble, 100 km/h c’est forcément du tricâble, donc les nombreux auditeurs ont compris que le choix technique était fixé ! Le tricâble ne correspond pas au chiffrage estimé pour ce projet. Les citoyens lisent les dossiers.
- La solution tricâble demande une emprise considérable sur le sol d’une colline comme Sainte-Foy constituée d’une moraine glaciaire. Pour simplifier, un tas de gros cailloux entrecoupé de couches d’argiles, géologie confirmée par la présence de « fontanières » de part et d’autre de la colline. Rappel de la catastrophe de Fourvière de 1930 (même type de sol) : 39 morts avec le glissement d’une partie de la colline sur les couches d’argile. C’est compliqué sur un sol sans rocher de fixer convenablement des mâts de 50 m de hauteur, voire 60m plus si on ne veut pas démolir trop de maisons.
- La comparaison avec d’autres transports par câbles est loin d’être probante (aucun survol massif de zones pavillonnaires, longueur plus limitée, nombre de voyageurs…).
o Téléo à Toulouse, 3km, 3 stations, 8000 voyageurs / jours… et parking de plusieurs centaines de places aux stations.
o Ligne C de Brest, 1200 passagers / heure au maximum, 2 cabines qui survolent le Penfeld, un seul pylône de 80m de 220 tonnes. Il a été plus souvent arrêté que fonctionnel et à connu des accidents graves, y compris la chute d’une cabine pendant une opération de maintenance (août 2017).
o Difficile d’accepter des comparaisons avec le survol des favelas de Medellin. Celui de Rio construit par Pomagalski à Rio est à l’arrêt tant pour des problèmes techniques que pour le risque de recevoir une balle perdue.
- Le chiffrage « ne prends pas en compte les acquisitions foncières, les indemnités de survol ou les déviations de réseaux », une paille. Et si l’on rajoute l'option tricâble indispensable… sans parler de la perte de valeur des propriétés survolées.
- La confusion entretenue entre un débit maximum et le nombre réel de personnes transportées sur une journée (5 h à minuit). L’étude doit préciser le nombre de voyageurs dans chaque sens par tranche horaire. Sinon, ça n’a pas de sens.
- Les élus des communes concernées ont effectivement demandé et voté « la mise en place d’un groupe d’étude, qui devra présenter un rapport sur d’éventuelles propositions […] » courrier du 4 décembre 2017.
Mais
- Le Sytral a mis la charrue avant les bœufs en annonçant comme actée la réalisation d’un téléphérique avant la fin du mandat de l’actuelle majorité, PUIS l’annonce d’une réflexion citoyenne privilégiant une concertation ouverte à tous.
- La comparaison de la pré-étude mise au débat se limite à une alternative avec des « bus à haut niveau de service » ; c’est évidemment perçu comme un enfumage. La géographie ne permet pas — sans contraintes considérables — de tracer des voies uniquement réservées au bus (13 m ou plus)… Pourquoi pas un tunnel réservé aux bus de la Gravière au métro d’Oullins, pourquoi pas une voie bus au dessus de l’Yseron ? Que sais-je ? La première phase d’un tel projet doit être une phase créative avec élimination progressive de solutions inadaptées ou trop coûteuses, puis une comparaison avec ce qui reste en lice… Ici l’effet d’annonce a été privilégié, on voit le résultat. Dommage !
- La population souhaite une comparaison avec de véritables alternatives : la prolongation du métro et surtout l’option tram-train. Que le Président Wauquiez ne souhaite pas discuter avec les élus de la Métropole pour des querelles politiciennes, ce n’est pas le problème de la majorité de la population et cela ne doit pas éliminer cette solution avant une étude précise.
- Annoncer qu’il n’y aura pas de parking autour des gares, que les gens vont venir à pied ou en vélo pour prendre la télécabine est une vision de l’esprit. Tout le monde connait la solution allemande P+R qui marche vraiment bien (merci au jumelage Ste-Foy Limburg). Les rues avoisinantes vont devenir un long parking continu. C’est déjà le cas en partie pour rejoindre les bus à Sainte-Foy centre.
Le Sytral ment :
- Lors de la présentation en visioconférence, une technicienne explique qu’aucune solution technique n’est privilégiée. Lors de la trop brève séquence des questions-réponses, une question porte sur le nombre de jours d’arrêt lorsque le vent dépasse les 60 km/h (Une quarantaine d’après météo-France). La réponse de la technicienne est que la limite prise en compte est de 90/100 km/h, ce qui n’entraîne que quelques rares jours par an (Effectivement selon la Classification « Tempête » sur l’échelle de Beaufort, 2 ou 3 jours par an selon météo-France). Seulement 60 km/h, c’est une solution monocâble, 100 km/h c’est forcément du tricâble, donc les nombreux auditeurs ont compris que le choix technique était fixé ! Le tricâble ne correspond pas au chiffrage estimé pour ce projet. Les citoyens lisent les dossiers.
- La solution tricâble demande une emprise considérable sur le sol d’une colline comme Sainte-Foy constituée d’une moraine glaciaire. Pour simplifier, un tas de gros cailloux entrecoupé de couches d’argiles, géologie confirmée par la présence de « fontanières » de part et d’autre de la colline. Rappel de la catastrophe de Fourvière de 1930 (même type de sol) : 39 morts avec le glissement d’une partie de la colline sur les couches d’argile. C’est compliqué sur un sol sans rocher de fixer convenablement des mâts de 50 m de hauteur, voire 60m plus si on ne veut pas démolir trop de maisons.
- La comparaison avec d’autres transports par câbles est loin d’être probante (aucun survol massif de zones pavillonnaires, longueur plus limitée, nombre de voyageurs…).
o Téléo à Toulouse, 3km, 3 stations, 8000 voyageurs / jours… et parking de plusieurs centaines de places aux stations.
o Ligne C de Brest, 1200 passagers / heure au maximum, 2 cabines qui survolent le Penfeld, un seul pylône de 80m de 220 tonnes. Il a été plus souvent arrêté que fonctionnel et à connu des accidents graves, y compris la chute d’une cabine pendant une opération de maintenance (août 2017).
o Difficile d’accepter des comparaisons avec le survol des favelas de Medellin. Celui de Rio construit par Pomagalski à Rio est à l’arrêt tant pour des problèmes techniques que pour le risque de recevoir une balle perdue.
- Le chiffrage « ne prends pas en compte les acquisitions foncières, les indemnités de survol ou les déviations de réseaux », une paille. Et si l’on rajoute l'option tricâble indispensable… sans parler de la perte de valeur des propriétés survolées.
- La confusion entretenue entre un débit maximum et le nombre réel de personnes transportées sur une journée (5 h à minuit). L’étude doit préciser le nombre de voyageurs dans chaque sens par tranche horaire. Sinon, ça n’a pas de sens.
Le scrutin, Sainte-Foy / La Mulatière est sans appel.
Quand une étude est mal engagée depuis le début, il ne reste plus malheureusement qu’à sauver la face…
Quand une étude est mal engagée depuis le début, il ne reste plus malheureusement qu’à sauver la face…
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