Transport par câble

Empreinte numérique

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Source: {"body":{"fr":"1) Le téléphérique n’est un mode de transport « lourd » que du point de vue du coût, pas du point de vue de la capacité de transport\n\nAu maximum de capacité de transport, les 100 télécabines présentées dans l’étude de faisabilité seront donc réparties sur la ligne ; l’étude fait état d’un temps de trajet de terminus à terminus d’environ une demi-heure, soit une heure pour un parcours complet de la ligne.\n\nLe débit horaire sera donc au maximum de 100 cabines à l’heure, soit, à raison de 10 personnes par cabine, de : \n100 cabines x 10 personnes = 1000 personnes/h.\n\nDans le cas du métro ligne D, par exemple, les rames peuvent se succéder toutes les 1mn30, soit 45 rames à l’heure, avec un maximum d’environ 200 personnes par rame, soit un débit horaire de :\n45 rames x 200 personnes = 6000 personnes/h.\n\nDu point de vue de la capacité de transport, c’est donc une imposture de présenter le téléphérique comme un moyen de transport « lourd ».\n\nL’étude de faisabilité présente des coûts d’investissement initial d’environ 160 M€ et d’exploitation annuel d’environ 6 M€. Or on sait les dérives dont sont coutumiers les projets des collectivités locales avec, souvent un coût qui passe du simple au double entre prévision et réalisation.\n\nEn l’espèce, on considérera comme plus probables un coût d’investissement initial de 200 M€ et un coût d’exploitation annuel de 10 M€.\n\nSi l’on regarde seulement le personnel, l’étude fait état de 80 personnes nécessaires ce qui n’est certainement pas éloigné d’une ligne de métro de 7 stations.\n\nEn conclusion le coût du téléphérique est, lui, réellement lourd.\n\n\n2) Le téléphérique est en contradiction avec les objectifs environnementaux du « SCoT »\n\nOn peut lire, écrit dans le SCoT (schéma de cohérence territoriale) de l’agglomération Lyonnaise :\n\n« Les espaces naturels, agricoles et forestiers ne sont plus considérés comme des ‘vides’ mais comme une infrastructure à part entière, ayant une valeur propre, sociale, économique, paysagère et récréative. »\n\nLe téléphérique s’inscrit en contradiction avec cet objectif.\n\nEn effet, l’étude de faisabilité mentionne le déboisement d’environ 3 hectares d’espace boisé classé situé en outre dans la zone naturelle sensible de la vallée de l’Izeron.\n\nIl n’est pas encore clair, faute des conclusions de l’étude des écologues deBiotope lancée au mois de juin et citée dans l’étude de faisabilité, de déterminer quel sera l’impact du téléphérique sur la faune et la flore de ces espaces naturels sensibles.\n\nToutefois l’importance et le nombre des espèces endémiques concernées, mammifères, oiseaux, amphibiens et insectes, telles que citées dans l’étude de diagnostic, ne laisse pas planer le doute un instant : l’installation du téléphérique sera un vrai saccage écologique.\n\n\n3) Le téléphérique n’est en aucune façon adapté à la satisfaction de la demande de transport de l’ouest lyonnais et est en contradiction avec le « PDU »\n\nUn moyen de transport aussi coûteux que le téléphérique doit servir de nombreuses années et s’insérer harmonieusement dans le PDU (plan de déplacement urbain) à moyen et long terme.\n\nDeux moyens de transport, eux vraiment structurants, existe déjà pour l’un, le tram-train de l’ouest lyonnais (« TTOL »), et est prévu à moyen terme pour l’autre, le prolongement du métro à Alaï (« ligne E »).\n\nLes 3 stations du téléphérique situées à Francheville (Chatelard, Gare, Taffignon ou Gravière) sont distantes en temps entre 20 et 30 minutes du terminus Lyonnais, alors que le TTOL relie la gare de Francheville à Gorge de Loup en moins de 12 minutes.\n\nEn outre, Gorge de Loup offre une connectivité beaucoup plus rapide à l’hypercentre que Gerland, Jean Jaurès, ou même Perrache ; l’amélioration des fréquences du TTOL, qui se justifie par ailleurs par le nombre des communes de l’ouest Lyonnais desservies, rendra le téléphérique sans grand intérêt pour les habitants de Francheville.\n\nPour les habitants des communes voisines de Francheville, Chaponost, Craponne, Grézieux la Varenne, le téléphérique n’offre aucun intérêt : aux trente minutes nécessaires pour se rendre à Lyon, il faut ajouter le temps de transport pour atteindre les stations de Francheville, ce qui est totalement dissuasif quant on est à pied ou en vélo ; quant aux voitures, les parkings prévus sont dérisoirement trop petits (120 places).\n\nLa conclusion évidente est qu’il faut affecter le budget prévu pour le téléphérique à renforcer considérablement le cadencement du TTOL, pour une part, et à augmenter la fréquence des lignes de bus desservant Sainte Foy, pour l’autre.\n\n\n \n\n\n4) En conclusion, le téléphérique apparaît comme une distraction couteuse (200 M€ d’investissement initial, 10 M€ de charges annuelles d’exploitation), qui s’inscrit en contradiction avec les priorités de l’agglomération lyonnaise et dont l’unique but est de flatter l’ego d’élus avides de nouveauté et de spectaculaire"},"title":{"fr":"Téléphérique Lyon Francheville"}}

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